UKRAINE, DNIPRO, HOPITAL MECHNIKOV

L’hôpital Mechnikov est le plus grand hôpital de l’est de l’Ukraine. C’est ici que sont pris en charge les blessés les plus lourds. Près de 90% des patients sont des militaires. epuis février 2022, l’hôpital vit au rythme des opérations et des amputations. Au cours de ces deux ans, environ 30 000 interventions chirurgicales ont été pratiquées. Une fois stabilisés, les patients les plus traumatisés sont envoyés dans dix villes d’Ukraine à l’arrière dans des centres de revalidation.

UKRAINE, POKROVSK, OBLAST DE DONETSK

Oleh Myronenko, 51 ans, est pasteur. Dans l’armée depuis 2014, son rôle, dit-il, est complémentaire de celui des pscyhologues. « Une personne est un esprit, une âme et un corps. Les médecins s’occupent du corps, les psychologues de l’âme. Moi, je m’occupe de l’esprit. » « Pourquoi le Seigneur permet-il cette guerre ? » est la question qu’il rencontre le plus souvent.

UKRAINE, LVIV, 2024

Andriy Zholob, 43 ans, officiait comme médecin militaire au sein de l’unité médicale d’une des brigades d’assaut, celles qui œuvrent au plus près des affrontements. « Le plus difficile était de ramasser les corps de soldats », dit-il. Diagnostiqué en état de stress post-traumatique, il vit encore avec ses cauchemars et ses angoisses. Musicien au sein de Beton, un groupe de métal reconnu, sa musique est « sa thérapie ». Aujourd’hui démobilisé pour des raisons familiales, il vient en aide au sein d’un centre destiné aux vétérans, qui comme lui, ont retrouvé la vie civile et tentent de trouver leur place.

UKRAINE, KYIV, 2024

Slava, 33 ans. En 2023, il a été touché par une mine. C’est à son retour de l’hôpital, dans la relative insouciance de la ville de Lviv, que les premiers symptômes de PTSD sont apparus. Lorsqu’il était, paradoxalement, le plus en sécurité. « Je pensais beaucoup à ce qui se passait en ville, autour de moi. Ici, les gens ne comprennent pas ce qui se passe, et ça fait mal quand on voit qu’ils pensent que cette guerre ne concerne pas leur vie. »

les blessures invisibles

OURS. Selon les autorités ukrainiennes, près de 60% des soldats ukrainiens pourraient souffrir de stress post-traumatique et de différents troubles psychologiques.

Captivité, tortures, combats sont autant de sources de blessures invisibles, qui ont été décuplées depuis l’intensification du conflit en février 2022. Une prise de conscience semble émerger ces dernières années, au vu des cohortes de blessés et personnes traumatisées affluant vers les centres de soins.

« Nous savons qu’après une guerre ou une situation d’urgence, 12 à 20 % des vétérans sont touchés par le PTSD, et environ 15 millions d’Ukrainiens pourraient avoir des séquelles », explique Orest Suvalo, psychiatre et chef de projet du Projet suisso-ukrainien « Santé mentale pour l’Ukraine ».

Ecouter le reportage « Ukraine : l’autre ligne de front » diffusé le 29 juin 2024 sur la radio RTBF, réalisé en collaboration avec la journaliste Caroline Thirion.

UKRAINE :
les blessures invisibles

EN COURS. Selon les autorités ukrainiennes, près de 60% des soldats ukrainiens pourraient souffrir de stress post-traumatique et de différents troubles psychologiques.

Captivité, tortures, combats sont autant de sources de blessures invisibles, qui ont été décuplées depuis l’intensification du conflit en février 2022. Une prise de conscience semble émerger ces dernières années, au vu des cohortes de blessés et personnes traumatisées affluant vers les centres de soins.

« Nous savons qu’après une guerre ou une situation d’urgence, 12 à 20 % des vétérans sont touchés par le PTSD, et environ 15 millions d’Ukrainiens pourraient avoir des séquelles », explique Orest Suvalo, psychiatre et chef de projet du Projet suisso-ukrainien « Santé mentale pour l’Ukraine ».

UKRAINE, DNIPRO, HOPITAL MECHNIKOV

L’hôpital Mechnikov est le plus grand hôpital de l’est de l’Ukraine. C’est ici que sont pris en charge les blessés les plus lourds. Près de 90% des patients sont des militaires. epuis février 2022, l’hôpital vit au rythme des opérations et des amputations. Au cours de ces deux ans, environ 30 000 interventions chirurgicales ont été pratiquées. Une fois stabilisés, les patients les plus traumatisés sont envoyés dans dix villes d’Ukraine à l’arrière dans des centres de revalidation.

UKRAINE, POKROVSK, OBLAST DE DONETSK

Oleh Myronenko, 51 ans, est pasteur. Dans l’armée depuis 2014, son rôle, dit-il, est complémentaire de celui des pscyhologues. « Une personne est un esprit, une âme et un corps. Les médecins s’occupent du corps, les psychologues de l’âme. Moi, je m’occupe de l’esprit. » « Pourquoi le Seigneur permet-il cette guerre ? » est la question qu’il rencontre le plus souvent.

UKRAINE, LVIV, 2024

Andriy Zholob, 43 ans, officiait comme médecin militaire au sein de l’unité médicale d’une des brigades d’assaut, celles qui œuvrent au plus près des affrontements. « Le plus difficile était de ramasser les corps de soldats », dit-il. Diagnostiqué en état de stress post-traumatique, il vit encore avec ses cauchemars et ses angoisses. Musicien au sein de Beton, un groupe de métal reconnu, sa musique est « sa thérapie ». Aujourd’hui démobilisé pour des raisons familiales, il vient en aide au sein d’un centre destiné aux vétérans, qui comme lui, ont retrouvé la vie civile et tentent de trouver leur place.

UKRAINE, KYIV, 2024

Slava, 33 ans. En 2023, il a été touché par une mine. C’est à son retour de l’hôpital, dans la relative insouciance de la ville de Lviv, que les premiers symptômes de PTSD sont apparus. Lorsqu’il était, paradoxalement, le plus en sécurité. « Je pensais beaucoup à ce qui se passait en ville, autour de moi. Ici, les gens ne comprennent pas ce qui se passe, et ça fait mal quand on voit qu’ils pensent que cette guerre ne concerne pas leur vie. »